MEDIA7
2 septembre 2023
Une ombre plane sur la destinée des biens immobiliers de nombreux citoyens de Rabat, alors que le nouveau projet d’aménagement urbain continue de soulever plus de questions que de réponses. Face au flou qui entoure ce chantier d’envergure, les habitants affectés s’inquiètent de plus en plus.
L’Énigme du Projet d’Aménagement de Rabat
La métropole marocaine de Rabat est secouée par la controverse à mesure que progresse le projet d’aménagement urbain. Selon nos sources, même les membres du Conseil Municipal de la capitale restent dans l’obscurité quant au sort réservé aux biens immobiliers de leurs concitoyens.
« Nous sommes dans le brouillard le plus total. Ce projet semble délibérément complexe, comme s’il avait été conçu pour éprouver la patience des citoyens », a affirmé un conseiller de la majorité municipale.
Élaboré par l’Agence Urbaine de Rabat-Salé, ce projet d’envergure ne recueille guère l’approbation de la majorité municipale.
Interrogée par Hespress, une source qui préfère rester anonyme a révélé que les experts chargés de répondre aux préoccupations des citoyens ne disposent d’aucune visibilité sur l’état d’avancement ou les perspectives du projet.
« Le maire a été contraint d’organiser une journée d’étude et de convoquer les responsables de l’Agence Urbaine afin de fournir les informations et les éclaircissements nécessaires à l’opinion publique », a indiqué notre source.
Selon cette même source, le projet a provoqué une agitation et une indignation considérables au sein des conseils d’arrondissement où il sera mis en œuvre. Les responsables locaux ne disposent d’aucune information à transmettre aux citoyens qui s’inquiètent pour leurs biens immobiliers.
L’opposition au sein du Conseil Communautaire de Rabat n’est pas en reste et critique à son tour la manière dont le maire gère cette question.
Omar El-Hiyani, conseiller de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD), a déclaré que « le plan d’aménagement est ambigu, les responsables ne semblent pas vouloir dévoiler leurs cartes ».
Les personnes concernées avancent que cette ambiguïté persiste dans le projet, car le véritable décideur est l’État, représenté par la juridiction régionale, et que le rôle du Conseil Municipal ne va pas au-delà de l’approbation du projet d’aménagement. Cependant, le maire de Rabat a affirmé que le Conseil suit scrupuleusement les procédures légales qui lui sont imposées.
Alors que les citoyens affectés continuent de s’interroger sur le sort de leurs propriétés, se demandant si elles seront démolies pour faire place à des projets publics ou déplacées en dehors de la ville.
La maire de Rabat, Asma Rhlalou, a déclaré que le plan de réhabilitation « ne prévoit aucune démolition, et que les rumeurs à ce sujet ne visent qu’à perturber la tranquillité des citoyens, rien de plus ».
Cependant, elle a également souligné qu’il était « impossible de satisfaire tout le monde, car certains projets seront mis en œuvre pour le bien de Rabat, la capitale des lumières, et l’intérêt public doit être pris en compte ».
Asmae Rhlalou a ajouté que le rôle du Conseil Municipal s’exerce conformément à une procédure juridique bien définie. Tout commence par l’ouverture d’un registre pour recueillir les opinions et les propositions des citoyens, suivi de la présentation du plan élaboré par l’Agence de Développement Urbain pour discussion et approbation. La situation reste tendue à Rabat, où les citoyens continuent de chercher des réponses à leurs inquiétudes croissantes quant à l’avenir de leurs biens immobiliers.