Les professionnels sensibilisent les pouvoirs publics au projet de loi réglementant l’activité.
Les agents immobiliers reviennent à la charge par rapport à la réglementation de leur profession. Cette question est plus que jamais d’actualité et ce compte tenu des perspectives de relance qui se tracent pour le marché de l’immobilier. A l’heure où nous mettions sous presse, ces ambitions sont formulées lors d’une rencontre organisée à Casablanca sous l’initiative de l’Union régionale des agences immobilières de Casa-Settat (URAI). L’occasion étant de discuter de la conjoncture immobilière et de présenter les grandes lignes du projet de loi portant sur la réglementation du métier d’agent immobilier. Un texte qui tarde à voir le jour depuis des années. «Notre rencontre est un point déterminant pour sensibiliser les pouvoirs publics au projet de loi.
Il est temps que ce cadre réglementaire prenne forme d’autant plus que c’est l’un des éléments phares de la relance du secteur immobilier», indique à ALM Mohammed Lahlou, président de l’Union régionales des agences immobilières. Et de préciser que «nous comptons adresser notre proposition au chef de gouvernement pour activer l’adoption de ce projet soumis au Secrétariat général du gouvernement depuis 2017». S’exprimant autour de la conjoncture actuelle, M. Lahlou indique que le marché présente aujourd’hui des signes de reprise relativement timides. «Nous espérons également que les taux d’intérêt n’augmentent pas après avoir relevé le taux directeur à 2%. De même, en l’absence de réforme du secteur, nous risquons la stagnation».
Selon les professionnels du secteur, la relance du secteur passe par la mise à niveau de l’ensemble de ses composantes. L’intermédiation immobilière est également concernée du fait qu’elle est de plus en plus exposée à l’anarchie et à la prolifération des «Semsars». Le cadre réglementaire proposé a pour but d’encadrer cette activité et la doter davantage de crédibilité et de transparence. L’idée étant d’avoir sur le marché des agences structurées et des interlocuteurs réglementés. Dans ce contexte de reprise, l’institutionnalisation du statut des intermédiaires contribuerait à rétablir la confiance entre l’ensemble des acteurs de la transaction immobilière aussi bien lors de la vente que la location. Elle consolidera ainsi le rôle de l’agent immobilier dans le renforcement des garanties de la sécurité contractuelle.
Dans l’ensemble, ce projet de loi réglementant la profession des agents immobiliers est articulé autour d’une trentaine d’articles. Il édicte les dispositions relatives à l’organisation de la profession d’agent immobilier en tant que profession libérale régie par la loi. Le texte impose pour les personnes physiques souhaitant exercer ce métier d’être de nationalité marocaine, n’ayant pas fait l’objet d’une condamnation judiciaire définitive pour des actes portant atteinte à l’honneur, la confiance et l’intégrité. L’agent doit être titulaire d’un Bac+2 ou équivalent ou justifier d’une expérience de cinq années consécutives dans ce domaine.
Source: www.aujourdhui.ma, Article du 14 Octobre 2022.